A travers les livres
samedi 17 août 2019
dimanche 29 janvier 2017
"Alger, le cri" Samir Toumi
Editions Barzakh - 165 pages |
Dans son premier
roman, Samir Toumi raconte sa quête de ce cri qui a lui avait fait défaut une
première fois à sa naissance, et qui depuis est resté étouffé, par cette ville
qui l’assaille, l’épuise. En fait en grandissant, ce n’était plus son propre
cri qu’il cherchait, mais celui de sa ville et de ses habitants, c’était le seul
et même cri.
Son esprit est
agité, contraint à ne pas regarder vers l’avenir, à l’image de l’inconscient
collectif qui ressent une absence de vision d’avenir et préfère se tourner
vers la nostalgie du passé.
Le début du livre
m’avait plu, une belle écriture, fluide ; j’ai surtout aimé les
comparaisons et les métaphores que j’ai trouvées parlantes. Je comprenais
parfaitement ce que l’auteur ressentait et décrivait, ayant moi-même travaillé dans
cette ville pendant un certain temps, j’ai souvent ressenti des choses très
similaires même si je pense qu’un lecteur n’ayant pas vécu à Alger pourra aussi
s’y trouver et comprendre facilement. Une relation très fusionnelle entre
l’auteur et sa ville est décrite d'une façon surprenante , ils partagent le même effroi, la même peur,
le même désordre.
Mais je dois
avouer qu’au fil de ma lecture, des répétitions commencent à se faire sentir,
les belles métaphores du début devenaient de plus en plus pesantes, et le
sentiment du malaise du personnage principal devient dur à supporter, le pari
de l’auteur consistant à écrire ce livre sans dialogues, centre uniquement sur
le narrateur et la seule intrigue principale : la quête du cri, y est surement
pour beaucoup, l’apparition de la notion d’Adulte seul et d’enfant seul vers la
fin du livre n’a pas arrange les choses, et enfin la fin en elle-même m’a laissé
perplexe.
A noter aussi les photos qui parsèment le livre et semblent être des repères au milieux du malaise ambiant.
Samir Toumi a écrit
un deuxième livre, « l’effacement », j’ai lu dans les critiques qu’il
était plus abouti que « Alger, le cri », je le note.
vendredi 6 janvier 2017
"C'etait bien" Jean d'Ormesson
Éditions Folio - 266 pages |
A côté d’une
ouverture et d’une sincérité de l’auteur dès la première partie du livre, j’ai ressenti
un certain pessimisme, à plusieurs reprises, ce qui a fini au fil des pages par
me donner la sensation d’une légère gêne ; il se peut que mon aversion passagèrement
intense au pessimisme ait sans doute exaspéré ce sentiment de malaise, ça dure et
ça se résume dans la question que pose l’auteur, page 125 :
« Comment pourrions-nous compter sur une
survie dans l’avenir quand il n’est même plus certain qu’il y’ait encore un
avenir. »
Mais d’un autre côté
je m’attendais quand même à un revirement au cours du livre, je le savais, chose
qui a effectivement débuté plus loin, ici: page 134
« S’imaginer
que le bonheur est a jamais derrière nous, soutenir que le progrès est une
illusion, voir l’avenir comme une menace constitue un des signes les plus surs
de la sénilité. »
Au début du livre
l’auteur évoque sa jeunesse, son rapport au travail, à la culture, à l’écriture,
à l’ambition, à la vie, avec sincérité et simplicité appréciable.
Ensuite, il partage
ses réflexions philosophiques, sur le temps, l’univers, la science ; j’avoue
que ses réflexions m’ont captivé et ont déjà fait évanouir le léger malaise
ressenti au début, même si je n’avais pas trouvé tant de rigueur que j’en
trouve d’habitude dans des livres purement philosophiques, c’est une
philosophie exposée avec douceur, avec beaucoup de peut-être. D’autres thèmes
seront aussi abordés d’une belle manière, comme le déterminisme, l’incertitude,
l’histoire et la liberté.
Et ça ne veut nullement
dire que j’ai trouvé ses réflexions de moindre intérêt ! Juste plus
accessible, et je le considère finalement comme un mérite, c’est sa volonté, car
on sent l’intention de rendre accessible ses idées, une envie de parler au plus
grand nombre, à tout le monde.
La lecture est très
agréable, grâce notamment au style intentionnellement simplifié par l’auteur.
Ce livre
ressemble à un testament, à un retour serein en arrière, l’auteur dit lui-même
qu’il avait failli nommé le livre « Adieu », c’est aussi un remerciement
pour le monde, une reconnaissance pour la vie qu’il a eue, cette « fête en
larmes » comme il l’a si bien définie, ce voyage qu’il a aimé.
jeudi 29 décembre 2016
"Germinal" Emile Zola
Éditions: Maxi Poche, 252 pages (Tome I et II) |
Un homme marche sur la grande route qui mène à Montsou à travers les champs de betteraves, et qui se met à demander du travail dès qu’il arrive devant la mine : « Le Voreux » ; deux pages pour introduire notre homme, puis le voile se lève sur son identité :
« Je me nomme Étienne Lantier, je suis machineur…Il n’y a pas de travail ici ? »
Les lecteurs de l’assommoir se rappelleront surement du fils de Gervaise qui avait fini par ne plus donner de nouvelles à ses parents, déjà au bord du gouffre.
Étienne rencontre les Maheu, qui l’intègrent dans leur équipe à la mine ; cette première partie du livre, est très instructive sur la vie des mineurs, leur village (coron), leur organisation sociale, la mine y est décrite dans ses moindres détails.
Avec l’histoire des Maheu, on découvre la vie d’une famille ouvrière, du grand-père aux enfants, leur vie est rythmée par le travail dans la mine. Le roman est riche en personnages, et en descriptions aussi.
En tous cas pour moi, la lecture d’un gros roman comme celui-là, est très facilitée par les descriptions précises et utiles de l’auteur, je ne m’en plains pas, au contraire ! J’ai mes repères et j’arrive à visualiser les différents endroits où se déroule l’histoire, bien longtemps après avoir terminé la lecture, et ça ne m’arrive pas forcement avec d’autres auteurs.
Étienne apporte avec lui un espoir, flou et faible au début, et qui devient fou et violent au fil du temps, tout s’accélère et bascule dans le coron des que cet espoir grandit, cette quête de justice, impensable auparavant.
Un roman plein de renseignements, riche en émotions, et montrant un peu la nature humaine surprenante et mystérieuse dans la difficulté.
Un très bon classique dont plusieurs thèmes sont toujours d’actualité de nos jours !
mercredi 30 novembre 2016
A travers les livres est toujours là
Mon blog est toujours là, inchangé depuis une longue période, des obligations professionnelles souvent gourmandes en énergie et en temps ont eu le dessus sur ma volonté de bien gérer ce blog, je tiens à m’en excuser auprès de mes lecteurs et lectrices pour d’éventuels désagréments, je pense surtout au challenge Stephen King laissé en suspens.
Il est parfois difficile de gérer un blog littéraire tout en ayant une autre activité professionnelle dans un autre domaine, mais je pense que je pourrai le gérer à nouveau avec des méthodes différentes.
Et pourtant, je n’ai pas délaissé la littérature durant cette longue période d'absence, bien au contraire ! Je n’ai jamais lu autant de livres auparavant, j’ai même commencé à écrire des textes littéraires, j’espère que ces activités m’aideront à donner un souffle nouveau à ce blog, que j’espère voir très bientôt revivre.
A bientôt.
Cordialement.
samedi 6 décembre 2014
Challenge Stephen King pour l'année 2015
Comme j'avais déjà l'intention de lire Stephen King, en commençant par "Cujo" qui est déjà dans ma PAL, j'ai décidé de participer à ce challenge, je m'inscris donc en catégorie 2, et du coup je compléterai ma PAL avec 2 autres titres, que je listerai bientôt sur ce blog.
Le challenge est organisé par Randall83330 sur Livraddict et les inscriptions se font ici.
Déroulement du challenge:
Le challenge débutera officiellement le 1er janvier 2015 et se terminera le 31 décembre 2015. Les inscriptions sont ouvertes à partir d’aujourd’hui jusqu’au 31 décembre 2014. Aucune inscription ne sera validée après cette date… Il vous sera simplement demandé un billet sur votre site où blog afin de valider l'inscription.
Comme pour l’année précédente, divers paliers vous seront proposés à savoir qu’il est toujours possible de les modifier en cours d’année… Pour cette année, une nouvelle catégorie fait son entrée, je vous invite à découvrir le tout ci-dessous :
Catégorie 1 : détenu de Shawshank
Lire un roman où un recueil de nouvelles.
Catégorie 2 : gardien de l’Overlook
Lire trois romans où recueils de nouvelles
Catégorie 3 : maître du kâ-tet
Lire 5 romans où recueils de nouvelles
Catégorie 4 : les sept veinards
Lire 7 romans où recueils de nouvelles
Catégorie 5 : survivant de la super grippe
Lire 10 romans où recueils de nouvelles
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